Un verre en si bonne compagnie (Erelyth, Ludwig, Adrian)[TERMINÉ]

—Que dirais-tu d'aller finir la soirée hors de la ville ?

Oh, cet éclair de malice dans le regard de Malphas ne plaisait pas beaucoup à la démone. Quoique... main dans la main avec son... chef ? Camarade ? Amant ? Potentiel petit-ami ? Le terme était confus et peu certain, mais Erelyth sentait qu'une connexion de plus en plus vive se faisait entre eux. En tout cas, elle répondit simplement par un soupir en secouant la tête.

— J'en dis que si je devais être raisonnable, je répondrais que ce n'est clairement pas une bonne idée... mais que si je suis avec toi, je veux bien me laisser tenter.

Les mots devenaient de plus en plus naturels. Erelyth avait atteint un point où elle ne réfléchissait plus vraiment à ce qu'elle disait. Il n'y avait plus de masques, plus de gouffre entre elle et la personne avec qui elle partageait cette drôle de soirée. Un vent frais vint caresser ses joues blanches ainsi que ses épaules dégagées. Mais la démone ne ressentait pas le froid, encore moins en présence de quelqu'un qui d'une manière ou d'une autre, lui réchauffait le cœur.
Oui, c'était particulièrement niais comme état d'esprit. Mais ce bonheur simple de briser les règles et les moeurs démoniaques, pour peu qu'il y en avait, tirait un tout nouveau sentiment chez la démone aux cheveux d'argent. Chose qui devait se voir sur son visage alors qu'elle s'avança sans quitter la dextre de Malphas vers l'extrémité de la barrière, dans une nuit de pleine lune.

— Je me sens comme une démone de moins d'un siècle, c'est étrange comme sensation.